Dans son livre La solution NERTI, Luc GEIGER nous propose une méthode simple et complète pour se libérer de nos peurs en éliminant les mémoires traumatiques et les émotions associées, le tout parfois en une seule séance.

NERTI signifie Nettoyage Émotionnel Rapide des Traumatismes Inconscients. Cette technique est une synthèse de plusieurs approches thérapeutiques telles que la sophrologie caycédienne, la méthode TIPI, l’EMDR …

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Plongeons ensemble dans cet univers pour comprendre comment cela fonctionne, qui est concerné et comment se déroule une séance.

NERTI, le concept

Selon cette méthode, toutes nos émotions incontrôlées sont liées à des traumatismes vécus dans notre petite enfance (avant nos 5 ans), voire notre vie intra-utérine. Il s’agit donc d’événements dont nous n’avons plus aucun souvenir, mais où des traces dans notre mémoire émotionnelle restent présentes. Aussi, dans certaines situations, cette mémoire s’en trouve réveillée et s’accompagne de somatisations.

En général, il ne s’agit pas de traumatismes à caractère dramatique. La situation peut même paraître anodine si bien que l’entourage n’en a pas conscience (ex : la sensation d’étouffement du bébé ayant la tête sous l’eau, la sensation de faim non assouvie rapidement …).

Toutefois, à cet instant, nous connaissons des sensations impressionnantes pour notre jeune âge. N’ayant pas une maturité du cerveau suffisante pour comprendre la situation, c’est notre cerveau reptilien qui va la coder comme une situation avec ” risque de mort “, ce dernier étant là pour assurer notre survie et adopter certains réflexes de défense.

Avec l’avancée en âge, selon Luc Geiger, ” la mémoire de l’événement traumatique prend la forme d’une empreinte dans le corps (VAKOG) avec une charge émotionnelle négative “ :

  • Visuel (images)
  • Auditif (sons, bruits)
  • Kinesthésique (sensations corporelles)
  • Olfactif (odeurs)
  • Gustatif (goûts)

Même si en général, notre corps libère naturellement et automatiquement la charge émotionnelle des traumatismes, il arrive que pour plusieurs raisons (encore inconnues), ce phénomène se retrouve bloqué. Aussi, là où ce souvenir devait être une affaire classée (et hop direction l’inconscient !), sa charge émotionnelle est enregistrée sur le plan corporel.

Ainsi, dès qu’un événement déclencheur ressemble à un élément codé en VAKOG, le cerveau va faire automatiquement le lien en pensant que la situation se répète. Il déclenche alors un signal d’alarme, non pas vis-à-vis de la situation réelle mais vis-à-vis du souvenir traumatique. C’est pourquoi, les phobies et les peurs nous font souvent réagir de façon inadéquate, voire irrationnelle.

Un exemple, la phobie de la nuit

Tout petit, un bébé s’étouffe légèrement dans son oreiller : un voile noir apparaît progressivement devant ses yeux (V), tout en entendant la musique de la berceuse (A), en ressentant son cœur qui s’accélère ou la sensation de reprendre de l’air (K), en sentant l’odeur de la lessive (O), en pensant au goût du lait bu avant d’être mis au lit (G).

Quelques années plus tard, alors qu’il est particulièrement fatigué ou émotionnellement fragilisé par sa journée, l’enfant fait une crise d’angoisse au moment d’aller se coucher à la nuit tombante. Mais pourquoi ?

A cet instant, son corps déclenche une réaction forte car son cerveau reptilien fait le lien entre ce qu’il voit (la nuit qui tombe) et ce qu’il a vécu étant bébé (le voile noir). Il pense alors que la situation de mort est en train de se reproduire. La nuit (V) devient l’élément déclencheur.

Mais comme il est plus grand et que la situation est différente, l’enfant y associe d’autres perceptions sensorielles comme le fait d’être dans la salle de bain (V), le bruit de la radio (A), la brosse à dents dans la bouche (K), l’odeur du dentifrice (O) ou encore son goût (G). Au matin, l’enfant refuse violemment de se brosser les dents. Le goût du dentifrice est devenu un nouvel élément déclencheur de son angoisse.

Ainsi, comme vous pouvez le comprendre au regard de cet exemple, l’élément déclencheur revêt parfois une signification bien différente de la situation traumatique originelle.

NERTI, oui mais pour qui ?

Cette méthode est utile pour toutes celles et ceux qui souffrent de réactions émotionnelles incontrôlables et qui gâchent le quotidien. En voici une liste non exhaustive :

  • Peurs, phobies, angoisses,
  • Attaques de panique,
  • Vertiges,
  • Irritabilités, colères,
  • Stress, Anxiété généralisée
  • Timidité, Jalousie,
  • Dépression, déprime profonde,
  • Somatisations,
  • Inhibitions, sidérations …

A lire également : EMDR, quand vos yeux guérissent vos traumatismes

Une séance NERTI en vidéo

Proposée par l’émission Télématin sur France 2, découvrez l’exemple d’une séance NERTI auprès d’une femme souffrant de la phobie des souris.

Pour conclure …

La méthode NERTI est selon moi une approche thérapeutique intéressante mais ne constitue pas forcément LA seule technique contre nos peurs les plus profondes. A chacun de trouver ce qui lui correspond !

Ce qu’il est important de comprendre ici, c’est que, comme l’EMDR, cette méthode peut être émotionnellement difficile car elle vous plonge dans une situation angoissante. Les résultats méritent un engagement de la part du patient mais le jeu en vaut la chandelle, croyez-moi !

N’hésitez pas à me laisser vos commentaires en bas de cet article !

Belle semaine à tous 🙂

1 Comment

  1. Bernier 10 septembre 2019 at 13 h 15 min

    Bonjour,
    Je ne connaissais pas cette méthode, merci pour la découverte, cela semble très intéressant! Je vais en parler à ma mère ! ?

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