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Nous sommes tous des êtres dépendants, navrez de vous décevoir !! Que ce soit de l’air que nous respirons, de l’eau que nous buvons ou de la nourriture que nous mangeons, nous avons tous des besoins à satisfaire.

Mais qu’en est-il du besoin de l’autre ? A partir de quand peut-on parler de dépendance affective ? Comment s’en libérer ?

Le besoin du contact humain

Le contact de l’autre est un besoin naturel, sain et indispensable à la vie humaine. Dans le mot  » l’autre « , j’entends par là, toutes personnes appartenant à votre cercle familial, amical, social, professionnel voire, si j’extrapole, les plus de 7,5 milliards d’habitants sur cette terre.

Facteur du développement de la personnalité qu’on le veuille ou non, l’autre enrichit notre vie, nous apprend à donner comme à recevoir.

Même si nous sommes parfois déçus, blessés par un comportement, une réflexion ou une attitude, il n’en reste pas moins que l’autre forge notre caractère, notre vision du monde et reste un facteur de croissance personnelle.

Selon Stéphanie Assimacopoulo, psychothérapeute gestaltiste,  » nous vivons parfois de la colère, de la culpabilité, de la peur ou de la honte, mais nous ne cessons, à travers elles, d’apprendre le sens des responsabilités en prenant conscience de la manière dont nous impactons les autres par notre comportement et comment les autres nous impactent « .

Mais alors quand parle-t-on de dépendance affective ?

La dépendance à l’autre devient addictive à partir du moment où ce dernier devient un objet, une drogue servant à assouvir nos besoins. Nous adoptons alors un comportement obsessionnel et compulsif qui va entraîner, petit à petit, une perte de liberté, de libre-arbitre et d’autonomie.

 » L’obsession mentale se fixe sur les relations, une relation particulière ou sur l’absence de relation « , souligne notre spécialiste du traitement des conduites addictives.

En effet, qu’il s’agisse de sentiment, de sexe et ses fantasmes ou encore d’interdit, les personnes qui souffrent de dépendance affective disent souvent ne pouvoir s’en empêcher, comme s’il n’y avait jamais assez de l’autre, tout est démultiplié et intensifié.

Comme dans le cas de la cigarette, de l’alcool ou autres substances addictives, elles sont conscientes que ce comportement est dévastateur et cherchent vainement à s’en libérer.

Et lorsque les effets de la drogue s’amoindrissent et que le ressenti émotionnel devient intolérable, il n’y a alors plus d’autres choix que de s’abandonner une nouvelle fois à elle.

La dépendance au sentiment amoureux

Dans cette forme d’addiction, les personnes sont obsédées par la rêverie romantique et ses illusions. Elles cherchent avant tout des situations romantiques ou passionnelles, le plus important étant de  » se sentir amoureux «  .

Ce qui compte, ce sont les sensations générées par ce sentiment. Souvent  » accro  » à un partenaire généralement inaccessible, la simple idée d’être en couple suffit à les satisfaire.

Dans le cas d’un amour fantasmé, chaque mot, chaque geste de l’autre va devenir une preuve d’amour ou de désamour. L’ensemble viendra exacerber l’addiction.

La dépendance à son conjoint

S’inscrivant souvent dans des relations plus longues, les personnes, souffrant de cette dépendance, recherchent une relation symbiotique avec son (sa) partenaire.

Mais pas de panique, il est normal de vivre une certaine dépendance lorsque nous partageons le quotidien de quelqu’un.

Mais lorsque nous n’arrivons plus à exister par et pour nous-mêmes et que l’absence de l’autre nous fait perdre le sentiment d’exister, là je dis méfiance car jalousie et possessivité sont souvent au rendez-vous !

La dépendance aux relations multiples

Ici, il s’agit de personnes amoureusement instables, papillonnant d’une relation à l’autre et où la nouvelle histoire d’amour permet de faire le deuil de la précédente.

On peut alors parler de  » boulimie relationnelle  » comme nous le précise Stéphanie Assimacopoulo. L’important n’est pas alors  » de se sentir amoureux  » mais  » d’être avec quelqu’un « . Peu importe si l’autre représente notre idéal ou non !

La dépendance au sexe

Dans cette autre forme de dépendance, tout est question de sexe. Mais attention, il s’agit d’obsessions compulsives et non de fantasmes pour pimenter notre vie sexuelle.

Ce type d’addiction peut même arborer des formes plus graves telles que les abus et agressions sexuelles. Il peut exister aussi une répression de la sexualité, telle une chose répugnante qu’il convient de tenir à distance.

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Comment m’en libérer ?

Commençons tout d’abord par le plus compliqué : prenez conscience de votre dépendance affective. Réfléchissez à toutes ces fois où vous avez agi tout en sachant que cela n’était pas bon pour vous.

Comment vous sentez-vous avant, pendant et après avoir assouvi votre besoin affectif ? Trouvez-vous de nombreuses justifications à ce comportement ? Promettez-vous souvent que vous allez arrêter tout ça, en vain ?

Il est nécessaire d’être honnête envers soi-même pour amorcer le processus de guérison. Toutefois, vous passerez par des phases d’acceptation et de rejet, je ne vous le cache pas. Cette dualité de pensées est le signe que vous progressez sur le bon chemin.

Ensuite (et en parallèle), comprenez d’où proviennent les sentiments négatifs que vous ressentez. Il est nécessaire de comprendre qu’une addiction est le reflet d’un mal-être et un objet de compensation.

Il faut que vous trouviez l’origine du problème pour le résoudre totalement. Selon Stéphanie Assimacopoulo,  » l’hypothèse la plus couramment défendue […] est celle selon laquelle l’apprentissage du lien serait un facteur prédominant dans le développement d’une addiction que celle-ci soit relationnelle ou autre « .

N’oubliez pas que l’autre nous construit. Ce lien se développe d’abord avec notre mère, puis notre père, nos frères et sœurs, l’école, et ainsi de suite.

J’adhère moi-même à l’idée de cette thérapeute selon laquelle » l’addiction serait une tentative de créer ou de recréer la relation symbiotique du début de la vie, soit parce que le lien n’a pas pu s’établir correctement […] soit parce que la nostalgie […] génère un manque primordial « .

En conclusion …

Ces 2 premières étapes peuvent déjà vous apporter des pistes de réflexion à explorer. Mais l’addiction est un processus complexe et progressif où le déni n’est jamais loin.

Il apparaît primordial de vous faire aider et de consulter le thérapeute de votre choix et adapté à votre budget.

Et si toutefois, l’idée de voir un thérapeute ne vous emballe pas, sachez qu’il existe des associations ou des groupes de paroles capables de vous accorder une écoute bienveillante et un regard sans jugement sur ce que vous vivez ! N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre Mairie.

 


SourcesAssimacopoulo, S. (2010). L’addiction relationnelle. Gestalt, 37,(1), 117-132. https://www.cairn.info/revue-gestalt-2010-1-page-117.htm.


 

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