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En effet, la question peut se poser ! Y a-t-il un risque plus élevé de divorcer lorsque nos parents ont vécu une telle séparation ? Peut-on associer ce phénomène à un facteur culturel ou à un facteur génétique ? Les réponses vont vous étonner !
L’histoire familiale et son impact
Nous avons tous nos représentations de la famille. Elles se construisent selon notre propre vécu. Notre famille représente un modèle de référence, un exemple, que nous décidons, consciemment ou inconsciemment, de suivre ou de fuir.
Il s’agit donc d’une expérience intime, qui se définit également selon les normes de la société dans laquelle nous vivons. En effet, la notion de famille est différente aujourd’hui. Il n’existe pas « un » mais de multiples visages de la famille : recomposée, homoparentale, monoparentale, etc …
Notre rapport à elle est donc liée aux rapports que nous entretenons avec nos ancêtres. Nous grandissons et évoluons en fonction de l’idée de la famille que nous souhaitons avoir.
Aussi, le divorce de nos parents entraîne irrémédiablement une vision différente de l’amour et de la conception du mot famille. La psychothérapeute Alison Stone précise que » tous les divorces sont différents et se vivent de manière différente. Les gens se séparent pour des raisons qui varient selon les couples et les caractères de chacun. Les enfants vont le ressentir de différentes façons, suivant leur âge, les motifs de la séparation, leurs relations avec leurs parents et bien d’autres éléments « .
Selon mon expérience, le divorce n’est pas forcément chose négative. En effet, dans les familles où les relations parentales sont conflictuelles, l’enfant va se construire avec une mauvaise image de l’amour. Il aura tendance à associer cette émotion à l’idée de malheurs, de contraintes, pouvant même aller jusqu’à la » peur » de l’engagement amoureux.
Aussi, lorsque toutes les solutions pour sauver son couple sont épuisées, il est préférable de se séparer car, même si l’expérience reste plus ou moins traumatique pour l’enfant, elle lui permettra de comprendre que l’amour ne se subit pas mais qu’il se vit et se ressent.
A la lumière de ces éléments, nous pourrions donc penser que l’histoire familiale représenterait le seul facteur à prendre en compte pour expliquer les divorces, surtout lorsque l’on sait que 40 à 50 % des mariages se terminent ainsi, selon l’Association Américaine de Psychologie.
Et bien non, divorcer s’avère également être génétique ! Si si, je vous assure ! Explications …
Divorcer serait génétique !
C’est en tout cas les conclusions d’une étude publiée en Janvier dernier dans le journal Psychological Science. Elle a été mené par des chercheurs de l’université de Virginia Commonwealth aux États-Unis, en collaboration avec celle de Lund en Suède.
Selon Jessica Salvatore, l’une des chercheuse en psychologie, l’idée était de répondre à la question » Pourquoi les divorces sont-il fréquents dans une même lignée ? « . Ainsi, ils se sont basés sur les registres d’adoption suédois pour démêler les influences génétiques et environnementales par rapport à la transmission intergénérationnelle du divorce.
Leur analyse s’est notamment portée sur plus de 100 000 adoptés. En comparant leurs taux de divorce avec celui de leurs familles biologiques et adoptives (parents et fratrie), ces chercheurs ont mis en évidence » un gène du divorce », un facteur génétique qui nous ferait reproduire les agissements de nos parents biologiques et cela dans 20 % des cas.
Ainsi, ces résultats démontrent que l’héritabilité du divorce ne serait pas uniquement liée à l’environnement dans lequel nous vivons mais que nous venons au monde avec une prédisposition génétique à divorcer.
En conclusion …
Cette étude, dont l’impact fut énorme au sein du monde scientifique, a remis en cause le consensus actuel. Jusqu’à présent, la transmission des divorces s’expliquait majoritairement par l’histoire familiale et ses conséquences sur la construction des relations sociales chez les enfants. En effet, comme l’explique Erin Levine, experte du divorce, il est plus facile de reproduire ce que l’on connaît.
Mais point de fatalisme ! Votre destin n’est pas pour autant scellé si vos parents sont divorcés (ou non) !
Selon Alison Stone, « l’influence n’est pas la même chose que la prédétermination. Notre identité et notre comportement sont changeants et évolutifs, nous nous adaptons sans cesse en fonction des étapes de notre vie ».
En voilà une conclusion qui redonne le sourire ^^
Belle semaine à toutes et à tous !
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