Besoin d'aide pour gérer tes émotions ou (re)trouver confiance en toi ?
Chez vous, une soirée de jeux entre amis devient très vite une adaptation du film Hunger Games où gagner est une question de survie. Toutes les occasions se transforment souvent en défi, y compris l’heure d’arrivée de votre GPS. À chaque fois que vous dites à quelqu’un « Bien joué », vous imaginez 1001 façons de le faire souffrir et lorsque vous marquez des points, remuer le couteau dans la plaie de votre adversaire est presque plus jouissif que le fait de gagner !
Si vous vous reconnaissez dans ces exemples, alors vous avez ce que l’on appelle communément l’esprit de compétition ! « Mieux vaut être un battant qu’un perdant » allez-vous me dire ?
Et bien si je vous disais que ce trait de personnalité est en fait le reflet d’une grande faiblesse et que l’esprit de compétition tel que vous le concevez, vous fait perdre en réalité plus que vous ne le croyez.
Décryptage !!
L’esprit de compétition, un graal fragile
La compétition est présente partout dans ce monde : entre les pays, dans les entreprises ou les institutions, sur le plan politique, économique, dans le sport ou les loisirs, à la télévision … et même parfois dès le berceau !
Rien d’étonnant dans une société qui valorise très largement le premier, le plus rapide, le plus fort, le plus beau, le plus intelligent !
Synonyme de force, de volonté et d’ambition, une personne compétitrice semble avoir tout pour elle : on l’estime être capable de tout, elle est performante dans ce qu’elle entreprend, elle sait s’affirmer face aux autres, elle maîtrise ses forces et ses faiblesses …
Toutefois, dans l’excès, une personne compétitrice peut devenir individualiste, pour qui l’autre devient un rival, où chaque situation devient une attaque à son intégrité, où la fin justifie les moyens, tous les moyens !!!
L’origine de l’esprit de compétition
L’esprit de compétition, comme tous les traits de personnalité, se construit dans l’enfance et résulte de notre tempérament et de notre caractère.
Tel un bagage génétique et assez stable tout au long de notre vie, le tempérament est un héritage transgénérationnel, influencé par des facteurs biologiques. Beaucoup plus fluctuant, le caractère, quant à lui, s’acquiert en fonction de l’environnement dans lequel nous évoluons et des expériences que nous vivons. Il prend sa source dans nos besoins, dans nos valeurs et résulte de nos émotions.
Prenons un exemple !
Imaginons un enfant unique, d’une nature joyeuse, dont l’éducation parentale le pousse à toujours donner le meilleur de lui-même par des injonctions du type :
- Maman est très fière de toi parce que tu es le premier de ta classe, je t’aime si fort (mon poussin ! )
- Si tu … (ne pleures pas pour ton vaccin, gagne cette compétition …), tu seras le plus fort des enfants et Papa sera très content de toi !
Parce que oui, soyons réaliste, les parents adorent voir leur enfant caracoler en tête ou se montrer fort par rapport aux autres enfants. Même s’ils s’en défendent, c’est valorisant !
Imaginons donc cet enfant, qui à l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur ressent une certaine jalousie. Face à cette souffrance émotionnelle, généralement non conscientisée et non exprimée selon l’âge, il va probablement s’inspirer de ce que son environnement (c’est-à-dire sa société) va lui proposer pour face que ce qu’il ressent, à savoir : » Il faut se battre pour gagner, ne pas se laisse faire, serrer les dents et faire mieux que … ».
En grandissant, ce désir de supplanter le petit frère ou la petite sœur pour gagner l’amour de Papa-Maman, va perdurer dans tous les aspects de sa vie. L’esprit de compétition va alors naître, de cette volonté inconsciente, de ne pas ressentir de nouveau la peur de « ne plus être le préféré ».
Mais, il peut aussi trouver son origine dans d’autres émotions telles que la colère ou la rancune, par exemple, avec un désir ardent de se bagarrer comme pour se venger de ce dont nous avons manqué, ou encore une appétence pour le conflit afin de nous sentir vivant.
L’esprit de compétition, c’est mal !
Et bien dans l’excès oui mais, en soi, ça n’est pas quelque chose de mal, bien au contraire.
L’esprit de compétition a 2 facettes :
- La dimension « extrinsèque » : celle qui nous amène à vouloir faire mieux que les autres, où tout est une question de rang ou de classement.
- La dimension « intrinsèque » : celle où nous nous comparons à nous-même, en repoussant toujours plus loin nos limites pour notre propre satisfaction.
Même si ces 2 formes de compétition semblent contradictoires, elles ont toutefois un point commun.
Se mettre en posture de compétiteur, c’est prendre une responsabilité face à une situation, un réel engagement personnel face à un objectif. C’est savoir se mettre « à nu » en donnant tout ce que nous avons, quitte à se montrer ou montrer aux autres ses propres limites.
Se revendiquer anti-compétition, c’est mieux !
Et bien pas forcément non plus car même si vous faites partie de ces personnes qui se revendiquent non-compétiteur dans l’âme, vous possédez aussi un esprit de compétition. Je m’explique !
L’esprit de compétition, tout le monde l’a, même si cela peut vous sembler étrange. N’oubliez pas que vous avez été le meilleur et le premier spermatozoïde à un moment donné ! C’est dans notre nature profonde, motivé par notre instinct de survie mais ce sont nos croyances limitantes qui le façonne.
En effet, refuser la compétition, c’est refuser de s’engager. Cela nous permet de rester dans cette confortable stratégie qui consiste à ne faire les choses qu’à moitié pour pouvoir dire par la suite, « qu’on aurait pu faire beaucoup plus et beaucoup mieux mais que les conditions ne le permettaient pas ».
Ne pas vouloir être compétiteur, c’est refuser de faire renaître en nous des émotions négatives telles que la peur » d’être jugé comme … » par soi-même et les autres.
Mais c’est également en lien avec l’image que nous en avons, que la société, notre environnement nous a inculqué. Pour beaucoup, la compétition suppose le combat que nous confondons souvent avec l’agressivité. Elle suppose l’échec que nous confondons avec l’apprentissage.
Pour conclure
L’esprit de compétition, dans la conception collective, sous-entend donc l’idée que la vie n’est qu’une question de quantité et de qualité.
Or, tout comme l’air que nous respirons, les choses importantes et vitales pour l’être humain telles que l’amour, le bonheur, la sécurité, la santé, sont des ressources illimitées. Ce n’est pas parce que vous êtes heureux que les autres le seront moins, bien au contraire !!
Finalement, l’esprit de compétition n’est qu’une question de perception. Si vous l’abordez avec bienveillance, en ne cherchant pas à l’utiliser pour palier à des besoins non satisfaits, vous verrez alors qu’être compétiteur est une formidable opportunité de s’améliorer, de s’élever vers une meilleure version de soi-même.
Et vous, qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à laisser votre commentaire !!
Belle semaine à tous ^^
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