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Cette semaine, zoom sur cette nouvelle « vieille » tendance, la  » Slow Life  » !! Née de la  » Slow Food « , cette philosophie de vie fait de plus en plus d’adeptes à travers le monde.

Mais pourquoi un tel engouement ? Décryptage dans cet article et témoignage d’un médecin qui a décidé de passer à la vitesse inférieure !

 

Dans les années 80, Carlo Pétrini, journaliste, sociologue et critique gastronomique italien, fut consterné par la multiplication des fast-foods à travers le monde.

Il décide alors de créer le mouvement  » Slow food  » afin de sensibiliser les êtres humains à l’importance d’une alimentation de qualité, riche en goût et locale. En somme : revenir à la cuisine traditionnelle, celle d’antan, celle de nos grands-parents !!!

Adoptée dans plus de 80 pays, par des dizaines de milliers de personnes, ce mouvement a ainsi fait naître d’autres philosophies du genre et pour tous les aspects de notre vie : le « Slow Travel », la « Slow Cosmetique », le « Slow Wear », le « Slow Time », la « Slow Tech » et même le « Slow Management » …

 

Aujourd’hui, de nombreux magazines, blogs et sites sont dédiés à ce mode de vie. Dans cet article, je ne voyais donc pas l’intérêt de vous en préciser à nouveau le mode d’emploi.

Toutefois, ce qu’il faut retenir, c’est qu’adopter le « Slow Life », c’est accepter d’aller à l’encontre de la société actuelle. Cette société qui prône la rapidité, la performance et la réussite, sans quoi vous ne valez rien !

Nous passons notre temps, non pas à vivre, mais à survivre face au travail, aux bouchons, aux tâches ménagères, aux enfants et à la société qui titille constamment l’un de nos 7 péchés capitaux : l’envie !!

Adopter le  » Slow Life », c’est donc accepter de prendre soin de soi, de se reconnecter avec le moment présent, de se faire confiance et de redéfinir ses priorités.

 

Susan Biali Haas, médecin américain primé, experte en santé et bien-être, a récemment publié un article pour le magazine Psychology Today. Elle témoigne de son expérience sur le « Slow Life » où se mêlent prise de conscience et questionnements.

Très inspirant je trouve, j’ai eu envie de vous le faire découvrir ici et vous en propose les passages les plus touchants et passionnants :

Je pensais avoir une vie assez équilibrée, stable, présente. Il s’est avéré que j’avais tort. Ces dernières semaines, mes activités professionnelles ont pris une pause inhabituelle […]. Et J’ai été abasourdi par l’expérience du  » Slow Life ». C’est comme se réveiller sans avoir su que vous dormiez […].

Ce que j’ai compris en ralentissant, c’est bien à quel point je me précipitais au quotidien. J’ai traversé mon monde, d’une chose à l’autre, avec un détachement poussé et motivé. Pendant des années. Et des années […].

Parce que mon habitude de précipitation était plus insidieuse qu’évidente […]. Je ne l’avais ni vue ,ni même ressentie. J’étais trop habitué à ce sentiment […].

 

Mon écriture est affreuse. Vraiment horrible. Les médecins sont célèbres pour leur mauvaise écriture, donc je n’y ai jamais vraiment pensé. Ma théorie était que toutes ces heures folles, ces années de scolarité et de pratique médicale, ainsi que la prise de notes furieuse qui l’accompagnait, avaient en quelque sorte anéanti mon contrôle de la motricité fine et que j’étais maintenant incapable de former de jolies lettres […]. Mais je me suis rendu compte qu’il n’y avait rien de mal avec ma main. Ce qui n’allait pas, c’était mon attitude envers le temps et l’écriture.

À l’école de médecine, on avait l’impression que quelque soit la rapidité avec laquelle vous écriviez, vous manqueriez quelque chose. Nous avons été obligé de développer l’habitude d’écrire à la vitesse de la lumière (tout en se sentant toujours derrière) […]. J’écrivais comme si mon stylo était en feu. Et c’était devenu une habitude.

En prenant des notes cette semaine, pour la première fois depuis des décennies, je me suis forcé à ralentir mon écriture. Et j’ai découvert que je pouvais réellement écrire lisiblement […]

J’ai délibérément ralenti pour pratiquer à nouveau l’écriture. Les pensées ne disparaissent pas quand je prends le temps. En fait, elles se développent.

La lecture de « vrais » livres, le soir, m’a également aidé à retrouver cette atmosphère autour de moi […], au lieu de me distraire automatiquement avec une navigation inutile sur mon téléphone.  

Nos proches finissent par être traités comme des objets

J’ai lu récemment que beaucoup d’entre nous vivons de manière transactionnelle, en mettant l’accent sur l’efficacité plutôt que sur l’amour. L’exemple donné montre des parents qui font tout ce qu’ils peuvent pour leurs enfants (les inscrire à des activités, les conduire, préparer un repas sain, les aider à faire leurs devoirs, etc.) sans être vraiment présents […].

Il est si facile de se détacher des « objets » les plus importants de notre affection lorsque notre vie est centrée sur l’obtention de résultats concrets. Parfois, nos proches finissent par être traités comme des objets. Nous faisons continuellement des choses pour eux, pensant que c’est mieux, au lieu de les voir dans leur entièreté […].

Y a-t-il des moments dans la journée où vous pensez être présent mais – si vous êtes honnête avec vous-même – vous ne l’êtes pas réellement?

Votre vie est-elle aussi une série d’actions ou de tâches à exécuter, sans réellement habiter ces actions ou sans réellement vous connecter avec des personnes ?

C’est une chose très subtile. Vous êtes là, mais pas vraiment là. Comme moi, vous ne le réaliserez peut-être même pas.

Avec tout le défilement d’informations accumulé sur les médias sociaux, les notifications de téléphone portable, les engagements, les objectifs , les tâches, les aspirations, vous aussi vous êtes peut-être tombés si complètement dans l’impulsion de la vie moderne que la plupart du temps, la vie vous manque complètement. Vous ne le voyez pas réellement. Vous n’en faites pas vraiment l’expérience, même si, superficiellement, cela peut sembler être le cas.

Pour conclure ….

Que pourriez-vous faire pour vous reconnecter avec le cœur de votre vie ? Quels sont certains points dans votre journée ou votre vie que vous pourriez ralentir ? 

Ranger le téléphone quand vous êtes avec des gens pourrait être un bon début.

Sortez de l’habitude de vous connecter superficiellement. Voyez si vous pouvez vraiment l’habiter. Voyez si vous pouvez vraiment vous connecter à ce qu’il se passe, que ce soit votre tâche, votre compagnon, vos pensées et vos sentiments, ou ce qui vous entoure. Vous pourriez être surpris par ce que vous trouverez.

Lorsque vous renouez avec le véritable tissu de la vie, au lieu de passer tout votre temps à des tâches et des distractions superficielles, vous êtes rappelé à ce qui compte. Ce qui en ressort peut être choquant. »

Qu’en pensez-vous ? Vous sentez-vous capable de passer en mode « Slow Life » ?

N’hésitez pas à me laisser vos commentaires !!

Belle semaine à tous ^^


Source : Susan Biali Haas MD. Slow down and wake your life sur Psychology Today. 15 mai 2019