Si vous avez tendance à culpabiliser pour tout, à penser que la mauvaise humeur d’un proche ou d’un collègue est liée à quelque chose que vous avez fait ou pas fait ou mal fait, à vous excuser lorsque quelqu’un vous bouscule dans la rue, ou encore que vous avez le sentiment de ne jamais faire comme il faut ou le faire assez bien, ne bougez plus, cet article est fait pour vous !

Culpabiliser, signe de maturité ?

Se sentir responsable est généralement une bonne chose. Cela signifie que vous êtes une personne à la fois engagée, fiable et soucieuse des autres. D’ailleurs, selon une étude américaine, les personnes qui expriment leur culpabilité ou leurs regrets sont généralement plus appréciées. Signe d’empathie, s’excuser implique une capacité à reconnaître une situation et prendre en compte les soucis de quelqu’un d’autre.

Être responsable de ses choix, de ses pensées, de ses actes, c’est également être acteur de sa vie. C’est un signe de maturité qui est aujourd’hui l’une des clés du développement personnel. Et la culpabilité dans tout ça, allez-vous me dire !

Eh bien, culpabiliser, aussi douloureux soit-il, nous guide telle une boussole pour déterminer si nous avons ou non mal agi. C’est un sentiment propre à chacun puisqu’il est lié à notre conception du bien, à nos propres interprétations ou déductions.

La culpabilité excessive, les signes

Aussi, si culpabiliser est signe d’une bonne santé psychique (car oui un psychopathe en est dénué), cela peut vite devenir toxique dès lors qu’elle devient source de souffrances, d’angoisse et de mal-être. En voici quelques signes :

  • ressasser le passé avec les fameux “si j’avais su ” ou ” j’aurais dû ” pour des évènements sur lesquels vous n’avez aucun contrôle,
  • avoir le sentiment de ne pas être comme il faut, de ne pas être à la hauteur de ce que l’on vous demande, de ne pas mériter l’amour ou la reconnaissance des autres,
  • être de nature perfectionniste et intransigeant(e) sur la moindre imperfection,
  • pensez constamment que vous allez faire du mal aux autres si vous exprimez vos besoins ou vos choix,
  • avoir un sens excessif du devoir et prendre en charge les problèmes des autres ou être incapable de dire non,
  • s’excuser ou se justifier constamment …

A lire également : De quelle(s) culpabilité(s) souffrez-vous ?

Origine et conséquences ?

À la lecture de cette liste, vous vous dites certainement que ces signes sont davantage liés à un manque de confiance en soi et d’estime de soi, et vous avez raison !

Sauf qu’ici, le point commun n’est finalement pas la culpabilité car cette notion implique autrui et notre capacité à comprendre les conséquences négatives de son propre comportement. Il s’agit plutôt de notre préoccupation du jugement de l’autre sur soi, la peur de ne pas agir en accord avec ses valeurs personnelles ou celle de l’autre. Et ce sentiment s’appellent la honte. Car oui entre la culpabilité et la honte, il n’y a qu’un pas !

La honte est généralement accompagnée du sentiment de ” se sentir petit “, inutile et impuissant alors que la culpabilité entraîne des regrets et une volonté de réparation.

L’origine de la honte, comme beaucoup de croyances dysfonctionnelles, commence souvent dans l’enfance. Et son développement est lié à 2 facteurs : notre tempérament et l’attitude parentale. Les enfants, d’un naturel plus anxieux, qui se voient reprocher des choses sur lesquelles ils n’ont aucun pouvoir, comme l’argent ou tout autre problème d’adulte, vont petit à petit croire qu’ils en sont vraiment responsables.

Face à ses nombreux jugements ou accusations inflexibles, l’enfant va développer un inconfort émotionnel qu’il ne saura pas gérer, faute d’une capacité à verbaliser ses émotions. Aussi, l’enfant devenu adulte, aura tendance à croire que tout ce qui arrive autour de lui est de sa responsabilité.

A lire également : Estime & Confiance en soi : théorie de l’oeuf et de la poule ?

Comment en sortir ?

Tout d’abord, il est primordial de prendre conscience de ce que vous ressentez réellement : est-ce de la culpabilité, de la honte, de l’embarras. Pour vous y aider, voici quelques pistes :

  • La culpabilité est la conséquence d’une transgression, réelle ou imaginaire, d’une règle morale (mentir, voler …)
  • La honte est liée à notre peur du rejet sociale, notre sentiment d’être indigne ou inférieur au autres
  • L’embarras résulte, quant à lui, du non-respect des conventions, des règles du savoir-vivre (se gratter les fesses en public, avoir des flatulences …)

Il est donc primordial de revenir à une réflexion rationnelle. A chaque fois que vous vous sentez responsable de quelque chose, demandez-vous si vous avez réellement joué un rôle dans cette affaire ou est-ce la faute de l’autre ? Si la réponse est non, répétez-vous ” Ce n’est pas de ma faute mais la sienne “.

A lire également : EMDR : quand vos yeux guérissent vos traumatismes !

Dès que vous pensez culpabiliser, analysez la situation à l’origine de votre état. Il est question ici de faire un travail d’introspection. Repensez à votre enfance et à la situation originelle. Si cela est difficile pour vous, plusieurs techniques sont possibles : suivre une psychothérapie, faire des séances d’hypnose, d’EMDR ou tout autre thérapie cognitivo-comportementale …

À vous de choisir ce qui vous parle le plus !

N’hésitez pas à me faire part de vos expériences !

Belle semaine à tous ^^

Ajoutez un commentaire